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Grande Traversée des Alpes (GTA) – 2/4 – Beaufortain et Vanoise

Grande Traversée des Alpes (GTA) – 2/4 – Beaufortain et Vanoise
Temps de lecture — 11 minutes

Deuxième partie du récit de notre Grande Traversée des Alpes (GTA), de Chamonix à Modane par le GR5 en Beaufortain et le GR55 en Vanoise . Nous avons parcouru cette deuxième étape en 10 jours. Découvrez tous nos conseils, étapes et bivouacs dans le Beaufortain et la Vanoise.

Grande Traversée des Alpes (GTA) – Beaufortain par le GR5

Étape 10 : Les Houches à Nant Borrant

Nous démarrons à 4 notre 10ème jour de la Grande Traversée des Alpes après une bonne journée de pause à Chamonix. Nous prenons le train entre Chamonix et les Houches puis le téléphérique de Bellevue aux Houches pour nous éviter la montée pas très intéressante sous le télésiège. La météo est assez mitigée, des orages sont prévus en fin de journée.

Nous redescendons jusqu’aux Contamines-Montjoie puis longeons la rivière du Bon Nant. Le sentier est assez plat et agréable, ça fait du bien cette reprise en douceur. Cette étape de notre Grande Traversée des Alpes est commune avec le Tour du Mont Blanc que j’ai fait en 8 jours il y a deux ans, ça me rappelle donc de bons souvenirs !

Nous nous arrêtons un moment à la superbe chapelle Notre-Dame-de-la-Gorge, classée monument historique depuis 2015. Les voyageurs venaient autrefois y prier avant de quitter la vallée pour la haute montagne. Elle se situe sur le chemin qui mène au col du Bonhomme puis vers l’Italie.

Nous attaquons ensuite la grosse montée de la journée pour le refuge du Nant Borrant, goudronnée au départ mais franchement bien raide. Nous nous ravitaillons en eau à une fontaine juste avant le refuge, puis on se renseigne sur les prévisions météo. Et elles ne sont pas engageantes ! On décide de continuer jusqu’à la zone de bivouac un peu plus haut. C’est une belle aire de bivouac avec toilettes sèches à environ 10 minutes à pied du refuge de Nant Borrant. Un petit ruisseau coule à proximité immédiate et est parfait pour se laver ou remplir son eau. Il y a déjà du monde sur place mais nous trouvons un emplacement assez plat.

Les prévisions météo pour le lendemain sont très mauvaises, de gros orages sont prévus l’après-midi et le soir, on n’est pas rassuré. D’autant plus que demain nous devons passer le col de la Croix du Bonhomme, à 2460m d’altitude ! On décide donc d’anticiper et de prévoir une petite étape pour ne prendre aucun risque, nous réservons une nuit pour 4 au refuge du col de la Croix du Bonhomme pour le lendemain.

Étape 11 : Nant Borrant au Refuge du col de la croix du Bonhomme

Avec Morgane, nous quittons tôt le bivouac pour essayer d’éviter les orages annoncés finalement en fin de matinée et arriver au sec au refuge du col de la croix du Bonhomme. C’est une toute petite étape de la Grande Traversée des Alpes mais bien cassante, quasiment exclusivement en montée avec presque 1000m de dénivelé sur 8km ! Le ciel est sacrément menaçant mais on avance vite jusqu’au refuge de la Balme.

La suite de l’ascension du Col de la Croix du Bonhomme est difficile, le sommet se mérite. Heureusement, les points de vue derrière nous sont spectaculaires, on en profite pendant nos petites pauses mais on ne traîne pas, l’orage approchant.

Il y a beaucoup de monde sur cette portion de la Grande Traversée des Alpes, on sent bien qu’on est sur une portion commune avec le Tour du Mont Blanc. Beaucoup de randonneurs étrangers notamment ! Nous arrivons finalement au col du Bonhomme mais nous ne sommes pas au bout de notre peine. Il faut en effet continuer jusqu’au col suivant, le col de la Croix du Bonhomme pour retrouver le refuge au nom éponyme ! La pluie commence à tomber, on accelère le pas en faisant le dos rond. On avance à flanc de montagne, le sentier n’est pas toujours très bien indiqué entre les deux cols, il faut bien ouvrir les yeux.

C’est avec un sacré soulagement lorsque nous apercevons le Refuge du col de la croix du Bonhomme dans lequel nous nous précipitons juste à temps avant un énorme rideau de pluie. L’endroit est plein à craquer, tout le monde cherche un coin pour se réchauffer. La salle commune est immense et l’atmosphère est sacrément animée et bien bruyante. Pas vraiment ce qu’on peut appeler un refuge intimiste !

Nous y mangeons le midi au chaud, en attendant nos deux autres compères Solène et Ben. Ils arrivent un peu plus tard, trempés jusqu’aux os, surtout Solène qui est frigorifiée. Nous nous réchauffons au coin du poêle avec un thé puis allons ensuite faire une petite sieste dans l’après-midi. Par chance, nous avons une petite chambre pour 6, alors que d’autres dorment dans des dortoirs immenses ! Pas de douches par contre, celles-ci étant glaciales (le refuge est seulement alimenté par des panneaux solaires).

On ne regrette pas du tout notre décision de nous arrêter là car dehors la météo est dantesque et la crête des Gittes que nous devons prendre le lendemain est complètement dans les nuages. Nous mangeons notre repas dans la salle commune sur un coin de table puis filons au lit car le refuge est vraiment beaucoup trop bondé pour nous ! Certains randonneurs installent leur bivouac autour du refuge malgré les mauvaises conditions car celui-ci est plein. Ils restent cependant bien au chaud jusqu’à ce que l’orage se calme.

Étape 12 : Refuge du col de la croix du Bonhomme à Presset

Le lendemain matin, le soleil est de retour ! Nous déjeunons tranquillement puis nous nous séparons, chacun faisant des étapes différentes. Nous quittons le Tour du Mont Blanc pour notre plus grand plaisir et entrons dans le massif du Beaufortain. Le GR5 est commun avec le GRP Tour du Beaufortain sur cette belle étape mais le sentier est bien moins emprunté que le TMB. Nous allons retrouver de la quiétude !

Nous attaquons donc ce massif du Beaufortain que nous ne connaissons pas par la magnifique crête des Gittes sous un temps radieux. Certaines portions de la crête sont un peu techniques mais honnêtement c’est absolument superbe ! Un des plus beaux passages de notre Grande Traversée des Alpes pour le moment. Nous apercevons au loin l’immense lac de Roselend, avec sa couleur bleu turquoise. Certains nuages restent accrochés sur les hauts sommets aux alentours et la neige tardive dessine le paysage, un vrai régal.

La descente jusqu’au refuge du Plan de la Lai à travers les alpages typiques du Beaufortain est agréable, même si un peu abrupte parfois. Refuge qui ressemble plus à un hôtel-restaurant en bord de route d’ailleurs. Mais il y a un point d’eau et des toilettes à côté, ce qui est très pratique.

Nous achetons 500g de beaufort (oui, oui, 500g, on avait faim) pour notre pique-nique puis prenons un café au magnifique refuge de Plan Mya, beaucoup plus sympa que celui du Plan de la Lai en contrebas ! Ils ont également une aire de bivouac (5€/personne avec accès aux douches et sanitaires) si vous souhaitez y passer la nuit.

En effet, il y a de très nombreux alpages privés, la région a donc mis en place des zones de bivouac gratuites pour éviter les tensions entre randonneur et éleveur. On vous conseille donc de toujours demander aux locaux et éleveurs où vous pouvez vous installer avant de poser votre tente pour respecter leur travail. De notre côté nous continuons l’ascension jusqu’à la Petite Berge où nous faisons une pause pour remplir nos gourdes à la fontaine.

Le sentier serpente ensuite doucement dans les alpages avant de remonter fort par un sentier en lacets. Là-haut, le point de vue sur la vallée est impressionnant, on se sent vraiment tout petit ! Nous décidons d’installer notre bivouac à Presset, au tiers de la montée du Col du Bresson. Plusieurs autres personnes installent leur bivouac aux alentours, il y a quelques zones plates où poser sa tente. Un petit ruisseau coule et nous permet de remplir nos gourdes et faire un brin de toilette. Certains randonneurs continuent vers le Lac d’Amour pour poser leur bivouac mais ça fait un détour hors du tracé de la Grande Traversée des Alpes.

Étape 13 : Presset à Landry

Nous passons une super nuit et attaquons de bonne heure cette montée courte mais ultra raide pour le col du Bresson : 400m de D+ sur 2km, ça réveille de bon matin haha ! Nous arrivons finalement au col du Bresson au soleil, ce qui nous réchauffe et nous offre une vue magnifique sur l’autre versant. Nous profitons d’avoir du réseau au col du Bresson pour organiser la logistique de suite : la traversée de la Vanoise par le GR5 et GR55.

Le bivouac est interdit dans le parc de la Vanoise sauf dans des zones de bivouac aménagées autour de certains refuges qu’il faudra réserver à l’avance. Attention, tous les refuges de la Vanoise ne proposent pas de zone bivouac. Il faudra réserver sa place de bivouac dans les refuges de la Vanoise, le plus tôt possible pour éviter de se retrouver coincé. La place de bivouac coûte 6€/personne dans le Vanoise, qu’il faudra payer en espèce car la plupart des refuges ne prennent pas la CB.

Nous appelons donc tous les refuges de la Vanoise où nous souhaitons poser notre tente. Ouf, tout se goupille bien, il y a de la place de partout ! Après cette partie logistique, nous repartons le coeur plus léger. En effet, il arrive régulièrement que les zones de bivouac de la Vanoise soient pleines et dans ce cas là il faut soit doubler les étapes soit emprunter des variantes. C’est pourquoi nous vous recommandons de réserver en avance pendant votre Grande Traversée des Alpes.

Le paysage est vraiment bucolique dans la descente jusqu’au superbe refuge de la Balme, le long d’un superbe ruisseau. Nous faisons une pause pique-nique au refuge et profitons des toilettes très propres dans ce lieu idyllique. Une fois le refuge passé, la suite devient un peu moins intéressante car le sentier se transforme en une large piste carrossable qui descend dans la vallée.

Nous continuons ensuite par un sentier en bord de rivière jusqu’au Camping l’Eden de la Vanoise. Nous arrivons vraiment exténués par cette journée, une des plus grosses de notre Grande Traversée des Alpes ! Heureusement, nous pouvons profiter de la piscine chauffée qui détend nos muscles et fait du bien au moral. Nous avons également eu de super retours sur le Camping Canopée, plus simple et intimiste, à proximité du centre-ville.

Grande Traversée des Alpes (GTA) – Vanoise par le GR5 et GR55

Étape 14 : Landry à Peisey-Nancroix

Aujourd’hui nous avons prévu une petite étape sur notre Grande Traversée des Alpes. Nous prenons le temps de faire nos courses au Proxi de Landry, plutôt bien achalandé, ils envisagent d’ailleurs de proposer des lyophilisés ! L’idée est de dormir au village de Peisey-Nancroix, qui se situe un peu avant à l’entrée du parc national de la Vanoise. L’avantage est double : ils annoncent de gros orages (encore !) et cela nous permet de ne pas faire une énorme étape sur notre premier jour dans la Vanoise !

La montée est raide et présente franchement peu d’intérêt. Surtout qu’il est possible de prendre une navette à Landry pour monter à Peisey-Nancroix, ce qui est une bonne option si vous voulez sauter cette étape. Nous sommes contents de notre choix car il pleut une bonne partie de l’après-midi et le ciel gronde fort !

Étape 15 : De Peisey-Nancroix à Refuge du col du Palet

Nous démarrons le 15e jour de notre Grande Traversée des Alpes par une longue montée douce dans les sous-bois avec une superbe luminosité qui transperce la forêt. Le paysage s’ouvre ensuite devant nous et nous continuons à grimper jusqu’au Refuge de Rosuel. Puis nous pénétrons dans le Parc National de la Vanoise qui nous gâte dès l’entrée : on tombe sur de nombreuses marmottes et un chamois fait la star en paradant non loin du sentier ! Les paysages sont grandioses, on sent que tout est sauvage et préservé dans ce parc national.

Nous sentons que nous sommes bien plus haut en altitude que dans le Beaufortain car les sommets sont enneigés et le froid est plus mordant. Les montagnes qui nous entourent montent très haut, ce qui donne un sentiment particulier d’être seul au monde. De très nombreuses cascades coulent à flot le long des falaises grâce aux nombreuses précipitations qu’il y a eu ces dernières semaines, ce qui ajoute encore au charme de la Vanoise.

Nous continuons à monter, ça devient plus raide et nous apercevons en contrebas le refuge d’Entre deux lacs, à côté du lac de la Plagne. Il est possible d’y réserver un emplacement de bivouac mais il n’est pas directement sur la Grande Traversée des Alpes. Nous croisons des dizaines de marmottes, parfois même avec des nouveaux nés car c’est la période de mise à bas.

Le saviez-vous ? Les marmottes ne sifflent pas, elles ont un cri d’alarme strident et sifflant. La marmotte des Alpes utilise un son différent selon le type de menace. Un sifflet unique met en garde contre un prédateur dans les airs – souvent un aigle – alors qu’une série de sifflets rapprochés avertit d’un danger au sol.

L’ascension est magnifique, on est vraiment amoureux de la Vanoise. Nous longeons finalement le Lac du Grattaleu avant d’arriver au refuge du col de Palet, où nous retrouvons Solène et son cousin Simon qui rejoint l’aventure pour la traversée de la Vanoise. Le spot de bivouac à côté du refuge est vraiment beau mais par contre il n’y a pas de salle hors sac accessible pour ceux qui bivouaquent, heureusement qu’il ne pleut pas…Nous mangeons donc dehors tous les 4 en rigolant franchement puis allons au lit tôt car il fait bien froid dès que le soleil se couche à cette altitude !

Étape 16 : Refuge du col du Palet à Refuge de la Leisse

Nous repartons sous un soleil radieux pour la dernière petite partie d’ascension du col du Palet avant de basculer sur l’autre versant en direction de Tignes. On avait lu/entendu en préparant notre Grande Traversée des Alpes que cette descente sur Tignes était morose…et bien on vous confirme ! Tous les symboles d’un temps qu’on aimerait révolu sont présents : télésièges, station de ski avec un lac artificiel, pylônes électriques. La montagne est défigurée tout autour de Tignes.

On est écoeuré car dans les limites de la zone coeur de la Vanoise il est interdit de faire du parapente pour éviter le bruit et dès que nous passons cette limite un avion de tourisme fait des boucles dans le ciel au dessus de nous. Mais bon, on y changera rien !

Nous quittons le GR5 à Tignes pour suivre le GR55 qui est réputé magnifique et traverse la Vanoise au lieu d’en faire le tour comme le GR5. Nous remontons sec sous les télésièges puis rentrons de nouveau dans le coeur de parc national, ouf ! Avec toute la pluie de mai et juin et les températures encore fraîches il y a énormément de fleurs le long des sentier, j’en profite pour faire quelques photos.

Nous atteignons le magnifique col de la Leisse (2758m) avec plusieurs passages de névés puis passons par le superbe lac des Nettes. L’atmosphère est glaciale avec des icebergs qui flottent dans l’eau, on se croirait en Islande ! Clairement un des plus beaux passages de notre Grande Traversée des Alpes. Nous arrivons finalement au superbe refuge de la Leisse, un lieu paisible et accueillant.

Quelle n’est pas notre surprise quand on croise Felix – le gardien – qui n’est autre qu’un copain d’un copain que nous avons rencontré il y a quelques mois à un weekend bricolage ! Il nous fait visiter les backstages du refuge, quelle organisation c’est que de tenir ces lieux aussi isolés du monde. Les emplacements de bivouac sont très chouettes, sur les hauteurs du refuge.

Nous retrouvons en début de soirée Solène et Simon qui s’arrêtent aussi pour la nuit au refuge de la Leisse. Des marmottes se baladent un peu partout autour de nous et viennent voler la nourriture des poules directement dans leur seau, c’est si drôle ! Une séance d’étirements, un lyophilisé et nous filons au lit.

Étape 17 : Refuge de la Leisse à Pralognan

Nous assistons le matin au départ des ânes avec deux aides-gardiennes qui redescendent dans la vallée pour être chargés afin de ravitailler le refuge. Et on peut vous dire que ces ânes sont vraiment chouchoutés au refuge !

Le refuge de la Leisse est ravitaillé une fois en début de saison en hélicoptère pour l’épicerie sèche mais les légumes bio et le frais sont achetés au marché dans la vallée toutes les semaines, incroyable non ?

Nous descendons à notre tour dans la vallée le long du torrent de la Leisse, les paysages sont somptueux, on se sent minuscule. Nous traversons le torrent de la Leisse grâce au magnifique pont en pierre de Croé-Vie puis attaquons la grosse difficulté du jour : 300m de D+ sur 1,5km, ça grimpe sec en lacets vers le célèbre Col de la Vanoise !

Nous faisons une petite pause à mi-chemin pour grignoter au mémorial du lieutenant Maurice Ribierre avant de repartir pour la dernière partie de la montée au col. Un blockhaus construit par les chasseurs alpins entre 1931 et 1932 trône au col de la Vanoise. C’est le seul vestige de la ligne Maginot dans les Alpes et il a servi à observer l’arrivée de potentiels ennemis italiens en 1939 et 1940.

La suite est un faux plat montant le long du ruisseau de la Vanoise, dans un décor de rêve : des montagnes enneigées tout autour, un ruisseau et des lacs, difficile de faire plus bucolique. Nous faisons une pause pique-nique au lac Rond, en plein soleil. Quel bonheur ! Par contre, il y a de nouveau pas mal de monde sur cette partie du GR55. Nous repartons ensuite jusqu’au refuge du col de la Vanoise, un immense refuge facilement accessible depuis Pralognan.

Le refuge du col de la Vanoise est situé à 2 518 mètres d’altitude et offre une vue incroyable sur la Grande Casse. Il est possible de s’y restaurer et d’y passer la nuit. L’ambiance est chaleureuse et la nourriture délicieuse. Il est également possible d’installer son bivouac au refuge pour 5€ (ce qui donne aussi accès à une cuisine, la salle commune, les toilettes et douches).

Le sentier serpente ensuite entre les glaciers, en contournant l’Aiguille de la Vanoise (2796m). Encore une fois il y a beaucoup (trop) de monde pour nous mais heureusement le cadre est superbe ! Nous passons ensuite par le célèbre lac des vaches qui est très atypique car il se traverse par un long passage à gué constitué de dalles en pierre. Comme une impression de marcher sur l’eau ! Nous nous arrêtons boire un verre au refuge des Barmettes en contrebas qui offre une belle vue sur la vallée.

La fatigue commence à se faire sentir sur cette Grande Traversée des Alpes, heureusement ce soir nous dormons à l’hôtel à Pralognan-la-Vanoise pour recharger nos batteries après la Vanoise ! La descente le long du télésiège est bien cassante, nous sommes bien contents d’arriver à Pralognan. La ville est assez animée et sympa. On en profite pour faire une machine à laver, faire des courses pour la suite de l’aventure et faisons un pique-nique gargantuesque sur les tables du centre-village devant un blindtest organisé par la mairie. Une bonne douche, puis au lit (un vrai lit ce soir haha) !

Étape 19 : Pralognan à Modane

Nous prenons le petit déjeuner et voyons passer au loin l’ami Ben, nous l’appelons donc pour prendre un café avec lui. Nous sommes tout content de nous donner des nouvelles de notre Grande Traversée des Alpes de ces derniers jours. Pour nous, c’est jour de repos à Pralognan, le café se prolonge et Ben ne part finalement randonner qu’à midi !

Après une bonne journée de repos, nous décidons de prendre la navette gratuite entre Pralognan-la-Vanoise et les Prioux (horaires 2024) pour éviter une longue portion peu intéressante et gagner quelques kilomètres. Il y a du monde le matin à l’arrêt de bus, on vous conseille de venir tôt pour ne pas vous retrouver sur le carreau car les navettes sont assez petites ! Nous démarrons donc la journée par une longue piste un peu monotone jusqu’au Refuge du Roc de la Pêche, construit en 1996 sur les ruines d’un ancien alpage tenu autrefois par des moines.

Le sentier continue ensuite jusqu’au Col de Chavière à travers d’immenses névés, pas facile de se repérer. Nous essayons de suivre les cairns tant bien que mal mais les traces de pas partent dans tous les sens. La dernière partie de l’ascension est ultra raide, nous sommes bien contents d’arriver là-haut. C’est un des cols les plus hauts de la Grande Traversée des Alpes : 2796m ! Le point du vue au col est majestueux et plusieurs aigles nous font un magnifique spectacle en nous survolant plusieurs fois à basse altitude.

Il y a beaucoup de névés, nous décidons donc de descendre sur les fesses façon toboggan la descente bien raide sur l’autre versant. On a eu un sacré fou rire ! La descente sur Modane est magnifique mais très longue, nous arrivons au camping de Modane, épuisés. Nous y retrouvons Ben, Solène et Simon pour notre plus grand plaisir, c’est inattendu et on est tous bien content. Une pizza et une bière plus tard, nous sommes revigorés ! Quelle fierté d’en être déjà arrivés jusque là, Modane marque la fin de la traversée de la Vanoise et du GR55 !

  • Pierre Ferrolliet

    Fondateur de Toporando, je suis un amoureux des grands espaces et de la nature que j'explore chaque fois que j'en ai l'occasion !

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