De plus en plus de gens se mettent à la randonnée tous les ans. Hélas, plus on est nombreux plus on risque de détériorer les écosystèmes : comment peut-on limiter son impact sur la nature en randonnée alors ?
Ne pas quitter les sentiers de randonnée balisés
Il est vraiment important de rester sur les sentiers balisés en randonnée. En effet, ils permettent de limiter l’impact des randonneurs sur la faune et la flore pendant leur passage. Si vous êtes obligé de sortir du sentier officiel, évitez de piétiner le sol en passant plusieurs fois par le même chemin.
Nous avons la chance d’avoir plus de 180 000 kilomètres de sentiers balisés en France, pas d’excuse donc pour ne pas rester sur ces sentiers !
Le balisage des sentiers de randonnée en France
Le silence est d’or
J’ai lu un article une fois qui comparait la forêt à une grande cathédrale, et disait en substance : « faites aussi peu de bruit en forêt que ce que vous feriez dans une cathédrale ». Et je trouve l’image assez parlante ! Nous sommes déjà assez envahis de bruits à longueur de journée en ville, entre les klaxons, voitures, cris…
On vous recommande donc chaudement de profiter de ce silence apaisant en pleine nature, du bruit du vent dans les arbres, des oiseaux joyeux et des rivières qui coulent paisiblement.
Limiter son impact sur la nature en randonnée : attention aux bâtons
Des études ont montré que l’usage des bâtons de randonnée de façon répétée rend le sol poreux, fragile. Certaines communes l’ont donc d’ores et déjà interdit, comme sur le sentier des douaniers en Bretagne (GR34) avec son littoral fragile. C’est notamment le cas à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ainsi que sur le tour de Belle-île en mer (GR 340), élu sentier de randonnée préféré des Français en 2022.
Seuls les randonneurs ayant équipé leurs bâtons de randonnée d’un embout en caoutchouc sont autorisés à emprunter certains sentiers de randonnée, comme le GR340. Ils sont vendus 4€ la paire d’embouts chez Decathlon et on vous recommande leur usage chaque fois que possible, surtout dans les zones fragiles (marécages, zones humides, littoral..) :
(Ces embouts sont compatibles avec la grande majorité des bâtons de randonnée, pas seulement ceux de chez Decathlon.)
Respecter la faune et la flore
Dans la nature, nous ne sommes pas seuls. Lorsque nous croisons des animaux, nous sommes sur leur territoire, il convient donc de ne pas les perturber. Ne pas les approcher de trop près, ne surtout pas les nourrir ou leur faire peur. Croiser des animaux sauvages est toujours source d’émerveillement, prenons donc soin d’eux. Pour limiter son impact sur la nature en randonnée il est donc important d’agir comme si vous étiez chez les animaux et pas l’inverse.
La flore également est très fragile, il faut donc éviter de cueillir des plantes, piétiner des zones sensibles et de déplacer les rochers et branches. En effet, un écosystème peut s’être créé sous ce gros rocher que vous voulez déplacer. N’allumez pas de feux, sauf dans les zones autorisées : la majorité des feux de forêts en France sont d’origine humaine !
Limiter son impact sur la nature en randonnée : « Leave No Trace Behind «
Probablement l’une des règles d’or les plus importantes en randonnée : on ne laisse aucune trace de son passage, et surtout pas ses déchets ! Même ses déchets organiques, qui risquent de perturber la faune endémique : les peaux de banane ne font pas partie de l’alimentation des marmottes, si ? Et contrairement aux idées reçues, les déchets organiques mettent du temps à disparaitre : les peaux de bananes va mettre 2 ans à se dégrader et un trognon de pomme plusieurs mois.
Le papier toilette aussi ne doit pas être laissé sur place dans la mesure du possible, prévoyez un petit sac poubelle pour le transporter et le jeter dans une poubelle plus tard. Pour les excréments, le mieux est de creuser un petit trou de 15-20cm pour faire ses besoins avant de recouvrir de terre.
On vous conseille de jeter un oeil au mouvement « Leave No Trace » (en) qui nous vient tout droit des USA et livre les 7 principes du randonneur responsable.
Pour conclure, essayons tous ensemble de limiter notre impact sur la nature en randonnée pour que les prochaines générations puissent en profiter comme nous !
Je partage vos commentaires sur comment avoir le moins d’impact sur la nature.
Le soucis des embouts de batons, c’est qu’on les perd facilement, du coup, ben je sais pas si c’est vraiment mieux. Peut-être apprendre à marcher sans, notamment sur les sentiers cotiers moins exigeants en dénivelé.
Pour le bruit, je suis souvent effaré des concerts de discussion par groupe, bref j’en passe.
Bien vrai pour less discussions de groupes bruyantes !
Pour les embouts de bâtons de randonnée, nous sommes arrivés à ne pas les perdre pour le moment 😀