La saison d’été touche à sa fin, et elle nous a donné envie de profiter une dernière fois du confort et de l’ambiance chaleureuse en refuge. C’est pourquoi, on vous emmène au pied du glacier du Tour pour une soirée ensoleillée en haute montagne, et une nuit au refuge Albert 1er.
Le massif du Mont-Blanc
Le Massif du Mont-Blanc, situé dans les Alpes, est un emblème majestueux de la nature européenne, partagé entre la France, l’Italie et la Suisse. C’est le plus haut sommet d’Europe occidentale, culminant à 4 810 mètres, qui attire les alpinistes, randonneurs et amoureux de la nature du monde entier. Le massif offre un paysage époustouflant de glaciers, de pics enneigés et de vallées verdoyantes !
Itinéraire de notre randonnée et nuit au Refuge Albert 1er
Infos pratiques
- Difficulté : Moyenne
- Distance : 11,5 km (aller-retour)
- Dénivelé : 1130m
- Durée : 2 jours
- Départ : Parking du Chalet Alpin du Tour
Maintenant que vous savez tout de cet itinéraire, on vous raconte notre parcours et on vous fait part de notre retour d’expérience sur cette superbe ascension vers le Refuge Albert 1er.
Le refuge Albert 1er
Ce refuge est le seul parmi ceux gérés par le Club Alpin Français de Chamonix à être accessible sans avoir à traverser un glacier. Se diriger vers le Refuge Albert 1er, c’est profiter d’une perspective panoramique sur une multitude de sommets : l’aiguille du Tour, la Grande Fourche, le Chardonnet, l’aiguille d’Argentière, la Verte, les Drus et les Aiguilles Rouges.
Jour 1 – Randonnée dans le massif du Mont-Blanc et nuit au refuge Albert 1er
Si vous souhaitez vous rendre au Refuge Albert 1er, vous pouvez, comme nous, emprunter la moraine depuis le village du Tour. C’est l’itinéraire le plus rapide mais aussi le plus sportif !
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Arrivés au parking du Chalet Alpin du Tour, une ambiance brumeuse, humide et paisible s’installe. Le vent nous effleure, les premières feuilles orangées valsent à nos pieds et la pluie commence à pointer le bout de son nez. On ne tarde pas. On décide de s’engager sur le chemin le plus court et pentu, qui mène tout droit au refuge et longe le glacier.
Il est possible de profiter des remontées mécaniques du col de Balmes jusqu’au 10 Septembre pour vous économiser un peu (beaucoup) d’énergie.
Une heure et une pause ressourçante plus tard, on croise le ruisseau du Picheu et on s’engage sur l’arête. Celle-ci paraît interminable, le dénivelé se fait vite sentir. Derrière nous, le brouillard se lève sur la vallée de Chamonix tandis que le glacier nous accompagne et se brise dans un vacarme assourdissant tout au long de la montée. Ses crevasses deviennent progressivement imposantes et éblouissantes. Un sentiment d’humilité nous empare.
Dès notre arrivée au refuge Albert 1er, on s’empresse de profiter des alentours avant le dîner. On est si proche du glacier que cela nous paraît irréel. Le temps s’écoule vite lorsqu’on contemple un tel joyau naturel. On partage ensuite un repas bien mérité avec des inconnus, on échange au sujet de nos plus folles aventures en montagne.
Là-haut, la carte bancaire n’est pas acceptée. N’oubliez pas votre monnaie pour régler votre nuit, repas et eau (celle-ci n’est disponible qu’en bouteille). Sachez également que vos fidèles compagnons ne sont pas acceptés au refuge.
C’est à 2 700 mètres d’altitude que les rencontres et conversations éphémères font sens. Le soleil se couche, on décide de prolonger un peu la soirée avec un UNO autour d’un génépi (classique !). La fatigue s’installe ensuite. Ni une ni deux, on retrouve nos duvets, et on s’endort aussitôt, exténués par le trajet et le dénivelé qui s’en est suivi.
Jour 2 – Randonnée dans le massif du Mont-Blanc et nuit au refuge Albert 1er
On se réveille tranquillement ce matin. On profite du petit déjeuner copieux du refuge, les yeux rivés sur les fenêtres donnant sur le glacier, encore plus ébahis que la veille. Les lumières roses font leur apparition. A peine réchauffés par notre thé, on se précipite dehors pour photographier les lueurs matinales. On pourrait rester là plusieurs heures à contempler le paysage, mais il est déjà temps de prendre le chemin du retour. Direction le Bec du Picheu cette fois-ci, afin de nous éviter une descente trop raide et vertigineuse.
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La météo est clémente, on en prend plein les yeux : le mont Blanc se dresse face à nous, et on aperçoit au loin le lac d’Emosson. Après deux bonnes heures de marche et 1000 mètres de dénivelé négatif, notre estomac nous fait comprendre qu’un bon repas ne serait pas de refus. On se contente de quelques barres de céréales, le temps de rejoindre enfin le parking. Une fois délestés de nos sacs, on se dit que cette randonnée fut certainement la plus belle façon de conclure l’été, sur une note de dépassement et d’émerveillement.